La conciliation avec un parent vieillissant

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Cinq façons de s'organiser

 

Les nombreuses tâches et responsabilités en lien avec la proche aidance s’ajoutent à une conciliation famille-travail-études (CFTÉ) déjà exigeante pour la majorité des pères et des mères qui ont encore des enfants à la maison et qui sont sur le marché du travail. 

Reconnaître son statut de personne proche aidante

Prendre soin de sa mère ou de son père vieillissant est un geste naturel pour plusieurs. Les gens s’y engagent souvent petit à petit, sans s’en rendre compte : ça commence par de petites courses à l’épicerie et à la pharmacie ou par l’entretien de la maison, puis vient la gestion des comptes et ainsi de suite.

Or, vous agissez à titre de personne proche aidante (PPA) dès que vous offrez du soutien à votre parent en raison de son âge, d’une maladie, d’un accident ou d’un handicap, qu’il ou elle habite à son domicile, avec vous, dans un CHSLD ou dans une résidence pour personnes âgées. Reconnaître son rôle de personne proche aidante est essentiel pour pouvoir aller chercher de l’aide.

S'informer des ressources

Téléphonez au guichet d’accès du CISSS ou du CIUSSS de votre région pour connaître les services auxquels la personne aidée et vous pourriez avoir recours, tels que :

D’autres services communautaires ou privés pourraient alléger votre quotidien, que ce soit une popote roulante, des accompagnements aux rendez-vous, un service de transports, une aide à domicile, du répit ou de l’entretien ménager. Informez-vous d’avance sur les services disponibles dans votre région afin de savoir à quelles portes cogner lorsque vous en aurez besoin.

Savoir s'entourer

Si vous êtes la personne proche aidante principale auprès de votre père ou de votre mère, veillez à vous entourer d’un réseau de PPA secondaires qui pourrait inclure vos frères et sœurs, des membres de votre famille élargie, des amis et amies ou des proches de votre parent, par exemple. Ce réseau pourra prendre le relais sur certaines tâches pour vous donner des moments de répit ou, encore mieux, répartissez-les dès le départ entre vous : une personne peut s’occuper des repas, une autre du suivi médical et des rendez-vous, une autre des finances, etc.

N’hésitez pas à établir vos limites et à les communiquer aux autres, par exemple si certaines responsabilités exigent un investissement de temps trop important (comme le suivi des rendez-vous médicaux) ou si vous n’êtes pas à l’aise avec certaines tâches (comme de laver votre père ou votre mère ou de l’amener à la toilette). Évaluez alors la possibilité d’engager des personnes pour effectuer certains soins ou certaines tâches.

À la maison, évaluez avec votre conjoint ou votre conjointe la possibilité qu’il ou elle assume plus de tâches pour vous libérer du temps. Dans le même ordre d’idées, donnez plus de responsabilités à vos enfants en fonction de leur âge (ex. : ménage, lavage, pliage des vêtements, vaisselle, préparation des repas).

Recourir aux différentes mesures de conciliation

La Loi sur les normes du travail prévoit 10 jours d’absence par année pour remplir des obligations à titre de proche aidant. De plus, votre entreprise offre sûrement des mesures de conciliation famille-travail qui pourraient faciliter la gestion de votre horaire (ex. : télétravail, horaire flexible, banque de temps, fractionnement des vacances).

Si vous êtes aux études, vérifiez quelles mesures de conciliation sont proposées par votre établissement d’enseignement (ex. : entente avec les enseignants et enseignantes pour reporter des travaux ou des examens, périodes libres destinées à la conciliation).

Demander de l'aide financière

Plusieurs personnes proches aidantes doivent réduire leurs heures travaillées pour prendre soin de leur parent et subissent donc une perte de revenus. De plus, les PPA assument fréquemment des dépenses en lien avec l’aide qu’elles fournissent, pour les déplacements et les soins de santé par exemple, ou pour avoir recours à des services privés, pour le ménage ou les soins à domicile entre autres.

Pour donner un coup de pouce financier aux personnes aînées et à leurs PPA, les gouvernements fédéral et provincial offrent différents crédits d’impôt, dont :

Bref, si vous agissez à titre de personne proche aidante auprès de votre mère ou de votre père vieillissant, gardez en tête que vous n’êtes pas seule et que vous pouvez toujours aller chercher de l’aide.

Pour aller plus loin

Références :

L’APPUI. Conseils pratiques, (dossier consulté en ligne le 17 décembre 2021), https://www.lappui.org/Conseils-pratiques.

L’APPUI LAURENTIDES POUR LES PROCHES AIDANTS (2015). Proches aidants d’aînés : accompagner tout en gardant l’équilibre, (document consulté en ligne le 18 décembre 2021), https://www.lappui.org/content/download/16256/file/Guide_Laurentides_FR_2.pdf.

CONCILIVI (2020). Concilier famille et travail : Les besoins évolutifs de vos employés, (document consulté en ligne le 18 décembre 2021), https://www.mfa.gouv.qc.ca/fr/publication/Documents/Concilivi_Guide_CFT2020.pdf.

ÉDUCALOI. Rester à son domicile : de l’aide pour les aînés et leurs proches aidants, (page consultée en ligne le 18 décembre 2021), https://educaloi.qc.ca/capsules/rester-a-domicile-aide-pour-aines-et-proches-aidants/.

PROCHE AIDANCE QUÉBEC. Soutien aux proches aidants, (dossier consulté en ligne le 17 décembre 2021), https://procheaidance.quebec/conciliation-proche-aidance-travail-employeur/.