Retour aux études

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Est-ce pour moi?

Vous envisagez un retour sur les bancs d’école alors que vous êtes déjà sur le marché du travail et que vous avez des enfants ? Plusieurs questions, craintes et appréhensions vous sont probablement passées par la têt. C’est tout à fait normal ! 

adultes qui effectuent un retour aux études à chaque année au Québec
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Certains parents le font pour élargir leurs compétences en lien avec leur métier, d’autres pour gravir les échelons de leur organisation ou pour augmenter leur salaire, d’autres encore dans un objectif de réorientation de carrière.  

Une décision qui mérite réflexion

Peu importe les raisons qui motivent votre décision de retourner étudier, celle-ci n’a sûrement pas été prise à la légère. Vous avez en effet plusieurs choix à faire avant de commencer votre premier jour de classe, tels que :
Tous ces choix sont autant d’occasions de confirmer ou non votre décision de retourner sur les bancs d’école de même que de préciser quelles sont les raisons personnelles qui vous motivent à le faire. Votre réflexion devrait de plus vous permettre de déterminer pourquoi vous avez opté pour un programme en particulier, ce que vous souhaitez en retirer et si c’est vraiment la meilleure façon d’atteindre vos objectifs de carrière.

Craintes et appréhensions

Que vous ayez déjà suivi des études postsecondaires ou non, votre retour à l’école vous demandera une très grande capacité d’adaptation, puisque vous serez confronté à plusieurs nouveautés et exigences en même temps. Il est donc possible que cela génère en vous des doutes et des craintes. Les plus fréquemment rapportés par les adultes qui retournent aux études sont :

  • un manque de confiance en soi et la remise en question de ses capacités;
  • le sentiment que les études collégiales et universitaires sont inaccessibles, à cause de leur coût, d’expériences passées ou du temps et de l’énergie qu’elles exigent;
  • l’impression de ne pas avoir les capacités intellectuelles nécessaires;
  • l’appréhension de devoir côtoyer des plus jeunes; 
  • la sensation de ne pas être à sa place, d’être inférieurs ou différents des autres;
  • la conviction que les autres élèves du programme en savent plus;
  • la crainte de ne pas comprendre le langage, la culture et les codes du milieu scolaire;
  • la peur d’avoir l’air idiot. 

Il faut savoir que ces craintes sont généralement non fondées et qu’elles découlent de croyances ou de perceptions. Plutôt que de vous laisser envahir par vos doutes, parlez-en le plus tôt possible avec votre entourage, avec d’autres élèves dans la même situation que vous, avec vos enseignants et enseignantes ou avec les membres du personnel de votre établissement d’enseignement. Les partager vous permettra de les dédramatiser. Puis, au lieu de vous imaginer mille et un scénarios, concentrez-vous sur le moment présent afin d’affronter les défis qui se présenteront à vous au fur et à mesure. 

La première session

Vous craignez que les premières semaines de classe soient plus difficiles? Vous n’avez pas tort. Les pères et les mères qui retournent à l’école tout en travaillant doivent à la fois se familiariser avec les lieux, les exigences attendues, les codes du milieu scolaire et les autres élèves… tout en continuant de remplir leurs obligations familiales et professionnelles.  

Il est donc fort possible que vous ressentiez une grande insécurité, que vous remettiez vos capacités en doute et que vous envisagiez même de tout laisser tomber. D’ailleurs, les abandons sont fréquents à la première session. Si vous décidez de mettre fin à votre projet d’études ou de le reporter, il ne faut pas le vivre comme un échec. Cela dit, persévérer vous permettra de vous ajuster à votre nouvel environnement et de trouver les meilleures méthodes pour vous pour prendre des notes, gérer votre temps, étudier et rédiger des travaux. 

L’autre risque pour les adultes qui effectuent un retour sur les bancs d’école est de se sentir isolés et différents des autres élèves, surtout si ceux-ci sont majoritairement jeunes et sans enfants. Par conséquent, les pères et les mères qui étudient peuvent avoir de la difficulté à développer un sentiment d’appartenance à leur programme et à leur établissement d’enseignement, en particulier s’ils étudient à temps partiel. Voilà autant de raisons pour lesquelles il importe d’établir des contacts avec les autres étudiants et étudiantes dès les premières semaines. 

Les réactions de l'entourage

Vous redoutez la réaction de votre famille à l’annonce de votre projet scolaire ? Il est vrai que cela aura un impact important sur votre conjoint ou conjointe ainsi que sur vos enfants : le temps investi dans vos études sera du temps de moins que vous consacriez aux tâches domestiques, aux soins des enfants ainsi qu’aux activités de couple et en famille. Si la réaction de votre partenaire est négative, discutez-en ensemble pour comprendre ce qui crée cette opposition et tenter de trouver des pistes de solution aux inquiétudes soulevées. 

Si les réactions de votre entourage (famille élargie, amis et amies, collègues de travail, supérieurs et supérieures) sont positives, tant mieux : ce sera autant d’encouragements! Si elles sont plutôt hésitantes ou négatives, n’essayez pas de les confronter sur le sujet ou de les convaincre de la pertinence de votre retour à l’école. Si votre décision est basée sur une réflexion éclairée et des raisons personnelles motivantes, il ne tient qu’à vous de réaliser ce projet.  

Enfin, sachez que les difficultés de conciliation famille-travail-études que vous rencontrerez en cours de route sont inévitables, mais pas insurmontables. Après les premières étapes d’adaptation, le plaisir d’étudier ainsi que la satisfaction d’apprendre et de se développer devraient l’emporter sur tout le reste. Et la fierté de terminer un cours ou d’obtenir une attestation ou un diplôme en sera d’autant plus grande.

Pour aller plus loin

Référence :

BÉGIN, C. (2014), Le retour aux études au cégep ou à l’université, Éditions Caractère, 262 p.